Barack Obama, tout n'est pas si...
Comme à fois le but de ces articles est d'apporter des infos alternatives aux médias maintream pour une compréhension plus juste du monde qui nous entoure, à chacun/e de se forger sa propre opinion.
Barack Obama : Une victoire programmée par le Nouvel Ordre Mondial ?
Par Joëlle Pénochet pour Mondialisation.ca,
Barack Obama a été élu sans surprise 44e président des États-Unis, et l’enthousiasme n’avait jamais été aussi délirant pour un candidat depuis John Kennedy en 1960. Le taux de participation (65%) a été le plus haut depuis 1908. Toute la presse occidentale « mainstream » a encensé unanimement le candidat démocrate pendant toute sa campagne, et continue aujourd’hui même. La machine de propagande, sans précédent, a fonctionné à merveille. Le réveil promet d’être très dur pour tous les progressistes qui se sont laissés embarquer dans les contes de fées du candidat Obama.
Au cours des précédentes campagnes la même presse avait loué, en 1992 et 1996, le démocrate Bill Clinton, qui n’a cessé de bombarder l’Irak pendant ses deux mandats avec des armes à uranium appauvri, et a renforcé l’embargo qui a causé la mort d’un million et demi de personnes (dont un tiers d’enfants), après avoir mené une autre guerre nucléaire en Yougoslavie… Elle a ensuite adoré son complice dans ses crimes contre l’humanité, Albert Gore, et continue, depuis l’échec de celui-ci, d’accuser le méchant Ralph Nader d’être responsable de l’élection de Bush en 2000. Et elle avait souhaité la victoire de l’intellectuel falot Kerry, aux positions encore plus bellicistes que G.W. Bush sur l’Iraq. En ce qui concerne Obama, elle a mis cette fois l’accent sur sa jeunesse et surtout sur sa « race » - alors qu’il est métis, et non Africain-Américain, et de pure culture occidentale) - comme elle l’avait mis sur le genre d’Hillary Clinton. En cela l‘Amérique blanche pourra enfin se racheter de son passé esclavagiste et ségrégationniste.
Après les deux mandats de G.W. Bush (le président le plus impopulaire le l’histoire des Etats-Unis), marqués par deux guerres d’agression qui ont lourdement grevé le budget du pays (600 milliards de dollars pour Iraq selon le prix Nobel d‘économie Joseph Stiglitz, beaucoup plus selon d‘autres sources) et largement contribué à son endettement, la grande majorité du peuple américain, qui aspire à un changement politique profond, a placé tous ses espoirs dans jeune sénateur ambitieux de l’Illinois, l’identifiant à Kennedy et à Martin Luther King. Barack Obama a ainsi suscité l’espoir et l’euphorie dans les classes défavorisées, les Africains-Américains - et les noirs et les progressistes du monde entier. Le premier métis à représenter un grand parti à la présidentielle, qui possède un réel génie politique, un charisme et des talents oratoires exceptionnels, a eu notamment l’habileté de reprendre dans ses discours le ton et les thèmes de ces deux héros historiques dont l’Amérique est si fière. Il a prononcé son discours d’intronisation à la candidature du parti démocrate le jour du 45e anniversaire du discours fameux de Luther King, « I have a dream». Ses principaux slogans de campagne, concoctés par d’habiles conseillers en communication, étaient: « Oui, nous le pouvons » (« Yes we can »), répété en chœur de façon incantatoire par les foules après le candidat lors des meetings, et «nous changerons ensemble ce pays, et le monde».
Sur la base de son programme des primaires et de ses discours populistes, et grâce au rejet général du président sortant, il a obtenu le soutien d’artistes renommés engagés de longue date dans le mouvement anti-guerre (comme Joan Baez, Patti Smith, Bruce Springsteen, Bob Dylan, Michael Moore, Susan Sarandon…), d’Africains-Américains (Stevie Wonder, Spike Lee), alors que son « concurrent » John MacCain n’a obtenu l’appui que des acteurs d’extrême droite Arnold Schwarzenegger et Sylvester Stallone. Et celui d’intellectuels comme Noam Chomsky (”sans illusions”), qui n’avait jamais pris position auparavant.
Alors que les foules se sont enflammées pour le sénateur de l’Illinois, sans aucun argument autre que la couleur de sa peau, sa jeunesse ou sa compassion pour sa grand-mère mourante (blanche) qui l’a élevé, et en se basant seulement au programme qu’il avait opposé à celui d’Hillary Clinton lors des primaires, nous voulons ici nous attacher à son comportement au fil des mois et à ses positions politiques, affichées sur son site.
« Je construirai une armée du XXIe siècle et un partenariat aussi puissant que l’alliance anticommuniste qui a remporté la guerre froide, afin que nous demeurions partout à l’offensive, de Djibouti à Kandahar. » Barack Obama (1)
La suite et la fin de cet article sur Mondialisation.ca