11 septembre, psychologie des foules et propagande

Publié le par Duke

par Julie Lévesque Mondialisation.ca, Le 6 mai 2010



« Bien sûr, le peuple ne veut pas la guerre. C’est naturel et on le comprend. Mais après tout ce sont les dirigeants du pays qui décident des politiques. Qu’il s’agisse d’une démocratie, d’une dictature fasciste, d’un parlement ou d’une dictature communiste, il sera toujours facile d’amener le peuple à suivre. Qu’il ait ou non droit de parole, le peuple peut toujours être amené à penser comme ses dirigeants. C’est facile. Il suffit de lui dire qu’il est attaqué, de dénoncer le manque de patriotisme des pacifistes et d’assurer qu’ils mettent le pays en danger. Les techniques restent les mêmes, quel que soit le pays [1]. » Hermann Göring lors de son procès à Nuremberg

 

« La manipulation consciente, intelligente des opinions et des habitudes organisées des masses joue un rôle important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays [2]. » Edward Bernays, père de la propagande

 

La couverture médiatique de la conférence sur le 11 septembre qui se tenait le 3 mai dernier à Montréal a donné lieu au cirque habituel de propagande, de censure et de dénigrement, malgré une certaine ouverture et un poids médiatique plus important. Les deux conférenciers vedettes, l’architecte Richard Gage, fondateur de Architects and Engineers for 9/11 Truth, et David Ray Griffin, membre de Scholars for 9/11 Truth, professeur émérite de théologie et de philosophie de la religion à la Claremont School of Theology et à la Claremont Graduate University, auteur de neuf livres sur les événements du 11 septembre, demandent une nouvelle enquête sur les attentats, car la version officielle des événements, preuves à l’appui, ne tient pas la route. Une question était sur les lèvres de bien des journalistes : comment se fait-il qu’autant de gens ne croient pas la version officielle?

 

Posons la question inverse, puisque ceux que l’on appelle “truthers” ou, afin de les discréditer sans trop de finesse, les “adeptes du complot” ou les “théoriciens de conspirations”, se demandent pour leur part pourquoi autant de gens croient encore la version officielle, qui elle aussi, à l’instar des trois tours du World Trade Center (WTC), s’est écroulée sous la montagne de preuves factuelles, techniques et scientifiques révélées au cours des 9 dernières années.

 

La réponse est somme toute assez simple. Une connaissance sommaire de la psychologie des foules et des mécanismes fondamentaux de la propagande permet facilement de comprendre ce phénomène qui se manifeste pour les raisons suivantes : la puissance des images et des mots, la persuasion et la pression sociale.

 

La force des images et des mots

 

Tout le monde se rappelle du 11 septembre, l’attentat le plus important commis en sol étasunien. Le choc a été d’une ampleur planétaire. Nous avons tous vu les avions percuter les tours et l’effondrement des tours jumelles à répétition. Cette scène a créé un effet de « choc et stupeur », nom donné aux premiers bombardements en Irak en 2003. Sous l’effet du choc, le raisonnement s’est éclipsé des cerveaux humains créant ainsi un terreau fertile pour la suggestion.

 

La colère s’est emparée des Étatsuniens qui ne voulaient qu’une chose : se venger. Le coupable, a-t-on appris quelques heures plus tard, sans qu’aucune enquête n’ait été mise sur pied, était Oussama ben Laden, un fanatique musulman, un terroriste. Soudainement, le terrorisme islamique a déclenché une guerre sans frontière, puisque le terrorisme, ennemi idéal de l’impérialisme, n’a pas de nationalité.

 

Depuis ce jour-là, en Occident, les termes « terrorisme » et « musulman » vont de pair. Bien des gens entendent « terroriste » et voient un musulman. Depuis ce jour là, nous acceptons que nos droits et libertés soient restreints pour éviter « un autre 11 septembre ». Depuis ce jour-là, « tout a changé ». Tout a changé? Pas la psychologie des foules ni les mécanismes de propagande.

 

Dans sa plus simple expression, la propagande consiste à affirmer une chose, la répéter et la propager [3]. Reconnu pour ses prouesses en la matière, Joseph Goebbels, ministre nazi de l’information et de la propagande disait ceci :

 

« À force de répétition et à l’aide d’une bonne connaissance du psychisme des personnes concernées, il devrait être tout à fait possible de prouver qu’un carré est en fait un cercle. Car après tout, que sont « cercle » et « carré »? De simples mots. Et les mots peuvent être façonnés jusqu’à rendre méconnaissables les idées qu’ils véhiculent [4]. » 

 

 

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Publié dans 9-11

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